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Le prix du fioul restera-t-il bas en 2016 ?

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Toute l'actualité du Fioul

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Le pétrole a perdu 60% de sa valeur depuis juin 2014 en raison d’un excès d’offre, entraînant le prix du fioul à la baisse. Selon les experts, le prix devrait rester bas en 2016 pour plusieurs raisons. Si les taxes sur le fioul augmentent dès le 1er janvier, voici quatre raisons pour que le prix du fioul reste bas en 2016.

Augmentation de la TICPE : vers une hausse du prix du fioul en 2016

L’augmentation de la TICPE en janvier 2016 devrait entraîner les prix du fioul à la hausse dès le 1er janvier ou un peu avant. En effet, la taxe sur les produits énergétiques augmentera de 23,88 euros les 1000 litres de fioul (19,9 euros de taxe + TVA avec un taux de 20 %).

Cependant, la TICPE n’est pas le seul élément à prendre en compte quant à l’évolution du prix du fioul. En effet, le fioul suit le cours du pétrole, car il est issu du raffinage du pétrole.

La décision de l’OPEP entraîne les prix à la baisse

A l’issue de plusieurs réunions, l’OPEP a décidé de ne pas baisser sa production de pétrole, malgré la surabondance de l’offre mondiale. Par ailleurs, le cartel produit près de 32 millions de barils par jour en 2015, alors que son quota habituel est de 30 millions de barils.

En effet, certains pays exportateurs de pétrole, comme l’Arabie Saoudite, refusent de ralentir leur production. Le pays souhaite garder ses parts de marché et concurrencer le pétrole de schiste américain.

La décision de l’OPEP met néanmoins certains pays du cartel en difficulté comme l’Algérie, le Venezuela ou encore l’Angola.  En effet, ces pays ont basé leur budget sur un baril de pétrole à 100 dollars, alors que le Brent vient de passer sous les 40 dollars.

L’Iran : nouvelle offre sur le marché en 2016

Suite à la levée des sanctions occidentales sur le nucléaire iranien, l’Iran va pouvoir reprendre ses exportations de pétrole. La reprise des activités de l’Iran devrait accentuer la surabondance de l’offre, car le pays est un des plus gros exportateurs de pétrole.

Le pays prévoit d’augmenter de 500 000 barils par jour sa production dès la levée des sanctions, prévue pour début 2016. L’objectif de l’Iran est de produire ensuite un million de barils par jour, pour atteindre 3,8 millions de barils par jour au total. En effet, les exportations de pétrole de l’Iran ont chuté à la suite des sanctions occidentales, passant de 2,3 millions en 2012 à un million environ aujourd’hui.

L’offre de pétrole américain reste importante

La production de pétrole américain est importante et place désormais le pays comme l’un des premiers producteur d’or noir. En effet, les exportations de pétrole de schiste américain sont autorisées aux États-Unis depuis juin 2014, ce qui a renforcé l’excès d’offre sur le marché. Malgré la fermeture de puits de pétrole en activité, l’offre reste abondante. Les exportations pourraient par ailleurs s’accélérer en 2016, car les États-Unis sont désormais autorisés à exporter du pétrole dans le monde.

Le prix du fioul pourrait donc rester bas en 2016, malgré la hausse de la TICPE qui entraînera une augmentation des prix en début d’année, mais qui pourrait vite être résorbée si le prix du pétrole continue de diminuer.


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