Remplacer sa chaudière fioul par une pompe à chaleur : ce qu’il faut connaître
Vous avez pour projet de remplacer votre chaudière actuellement alimentée au fioul par une pompe à chaleur ? Voici tout ce qu’il faut savoir en termes de coût de remplacement, les aides disponibles, les économies et les bénéfices réalisés.
Combien coûte le remplacement d’une chaudière fioul classique par une pompe à chaleur ?
Une pompe à chaleur basée sur l’aérothermie, c’est-à-dire air/air coûte en moyenne 500 euros pour les modèles d’entrée. Mais le montant peut s’élever à plus de 30 000 euros, hors frais d’installation ! Le coût moyen d’une pompe à chaleur se situe ainsi aux alentours de 7 000 euros en fonction de la technologie utilisée par le modèle. Pour une pompe à chaleur air/eau, l’entrée de gamme est d’environ 2 500 €. Le prix moyen de cette catégorie est de 11 000 € avec des modèles sophistiqués qui peuvent coûter jusqu’à 21 000 €.
Le prix de votre pompe à chaleur dépendra aussi de la taille de votre habitat. Pour un studio, vous pourrez aussi trouver des modèles entre 3 000 et 15 000 euros selon le confort visé. En revanche, le prix moyen d’une telle pompe à chaleur pour une maison de 5 pièces grimpe à pratiquement 14 000 €.
Dans votre budget, il faudra inclure en sus les coûts d’installation. S’ils dépendent de facteurs complexes, comme l’entreprise contactée ou la région habitée, il reste possible d’en fournir une estimation fiable. Là encore, les frais sont à relier au type de modèle. La pose d’une pompe à chaleur aérothermique sera notamment plus abordable (soit environ 4000 €) que celle d’une version géothermique (jusqu’à 6 000 €).
Les aides disponibles pour installer une pompe à chaleur
Si vous avez l’intention de remplacer votre chaudière fioul par une pompe à chaleur, sachez que vous pouvez profiter d’aides de l’Etat. En fonction de vos revenus, le financement de votre installation peut être pris en charge à 50 % ! En cas de remplacement, amélioration ou rénovation d’installation, vous pourrez même vous voir accorder une TVA réduite de 10 %. Celle-ci s’applique alors automatiquement à l’achat et la main-d’œuvre.
Le CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique) reste certainement l’aide la plus connue et la plus demandée pour le montage d’équipements à énergie renouvelable. L’Etat accorde ainsi un crédit d’impôt de 30 %. Pour bénéficier de ces aides, qu’elles soient versées par des caisses de retraite ou de prestations familiales, il faudra faire appel à un professionnel certifié RGE.
En outre, pensez aussi aux aides des collectivités locales et territoriales. L’investissement conséquent de votre remplacement peut également être soutenu par d’autres subventions proposées parfois par les grandes enseignes spécialisées et même les fournisseurs d’énergie eux-mêmes. Quant à l’éco-prêt à taux zéro, il permet de financer votre remplacement pour des frais engagés allant jusqu’à 30 000 euros. L’avantage de cette initiative est qu’elle vous exempte du paiement d’intérêts.
Enfin, depuis janvier 2019, il est même possible de profiter de la pompe à chaleur à 1 euro grâce au programme Habiter mieux de l’Agence pour l’amélioration de l’habitat (Anah). Celui-ci se propose de financer 50 % de vos travaux. L’aide est cumulable avec une prime de conversion de 4 000 € (connu sous le nom de dispositif CEE) et d’autres contributions financières pouvant elles aussi aller jusqu’à 4 000 €. Les conditions d’obtention sont les suivantes : posséder une maison, gagner moins de 14 360 euros pour un célibataire ou 29 506 pour un couple avec deux enfants et être équipé actuellement d’une chaudière fioul ou gaz mais pas à condensation.
Quelles économies sur le long terme par rapport à une chaudière à fioul classique ?
Au-delà des coûts de changement qui peuvent vous sembler lourds, la pose d’une pompe à chaleur va surtout vous permettre de faire des économies d’énergie intéressantes. En effet, l’appareil utilise des ressources naturelles pour fonctionner : l’air ou l’eau.
Le moteur de la pompe à chaleur a besoin d’électricité pour fonctionner. Mais avec son rendement très élevé, l’appareil a besoin de beaucoup moins d’électricité qu’un autre système de chauffage et restitue plus d’énergie qu’elle ne consomme. Vous pourrez ainsi diviser par quatre votre facture énergétique. Les économies réalisées dépendront bien entendu du climat qui sévit dehors mais aussi de la performance de votre équipement, mesurée par son Coefficient de Performance (COP). Dans le cas d’un COP de 3, cela signifie qu’en consommant 1 kWh d’énergie électrique, votre pompe à chaleur pourra restituer 3 kWh d’énergie thermique. Plus le coefficient est élevé, plus la pompe à chaleur est performante. Il s’agit donc d’un critère important à prendre en compte.
La consommation électrique dépendra de plusieurs facteurs. En effet, lorsque la température extérieure est très basse, que votre logement est mal isolé ou que vous habitez une grande surface la pompe à chaleur consommera plus d’électricité. Si vous habitez en région particulièrement froide comme en montagne la PAC air/air n’est pas recommandée car elle ne sera pas optimale. Une pompe à chaleur géothermique, c’est-à-dire à sol sera préférée dans ce cas.