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Prix du fioul au plus bas depuis 4 ans : pourquoi et quelle tendance pour la fin d’année ?

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Toute l'actualité du Fioul
chute du baril de pétrole

Crédit photo : Shutterstock / FOTOGRIN

Le prix du fioul en France a fortement chuté depuis le début de l’année 2020 et atteint désormais son niveau le plus bas depuis fin 2016. Retour sur les raisons de cette dégringolade et la tendance pour la fin de l’année.

Le prix du fioul domestique chute de plus de 30% en neuf mois

Alors que le fioul domestique avait commencé l’année à 950 euros les 1 000 litres, il évolue ce début d’octobre aux alentours de 650 euros. Cette évolution représente une chute de 300 euros, équivalent à une baisse de plus de 30%. Le prix n’avait pas été aussi bas depuis début octobre 2016, soit depuis quatre ans !

graphique du prix du fioul du 1er janvier au 30 septembre 2020

Evolution du prix du fioul du 1er janvier au 30 septembre 2020

Le prix du fioul est composé à près de 50% de l’évolution du cours du pétrole. Le fioul a donc suivi la tendance de l’évolution du cours du Brent (référence du pétrole en Europe).

Quelles sont les raisons de cette chute des prix ?

La demande de pétrole en berne en raison de la crise sanitaire de la Covid-19

Le pétrole brut a fortement chuté en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. En effet cela a impacté de nombreux secteurs comme le tourisme, le commerce international, ou encore l’aviation et le voyage. Tout d’abord la Chine, d’où est parti le virus, et d’autres pays asiatiques ont été confinés en début d’année, provoquant une baisse de la demande et donc du cours du pétrole. La Chine est en effet le premier pays consommateur d’or noir. Alors que la situation s’est ensuite améliorée dans le pays, le coronavirus s’est ensuite propagé en Europe, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays du monde. Les autorités de ces pays ont dû prendre la lourde décision de confiner à leur tour la population. En France la période de confinement a duré deux mois, entre mi-mars et mi-mai.

Cet été les activités ont pu reprendre un peu notamment le tourisme, suite aux mesures de déconfinement. Mais la recrudescence des cas depuis septembre un peu partout dans le monde inquiètent de nouveau les marchés, qui craignent une seconde vague.

La baisse de production de l’OPEP+ ne suffit pas

L’OPEP+ a décidé de diminuer ses quotas de production à hauteur de 9,7 millions de barils par jour (bpj) de mai à juillet, pour tenter d’enrayer la chute des cours du brut. Pour rappel l’OPEP+ rassemble les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses dix partenaires, dont la Russie. A partir de début juillet, la baisse des quotas de production est passée à 7,7 millions bpj. Malgré leurs efforts, le prix est resté bas. Cette décision a pu néanmoins limiter la chute des cours.

Par ailleurs en septembre, la Libye a annoncé la reprise de sa production et ses exportations après que l’opposition libyenne ait pris la décision de lever le blocus qu’elle maintenait depuis plus de huit mois. Cette reprise de l’offre libyenne de pétrole accentue la surabondance d’offre par rapport à la demande en berne, ce qui n’incite pas le prix à augmenter !

Quelle tendance pour la fin de l’année 2020 ?

En raison de l’augmentation des cas de coronavirus et d’une crainte de seconde vague, le pétrole devrait rester bas jusqu’à la fin de l’année. En effet de nombreux pays commencent de nouveau à prendre des mesures pour ralentir la propagation du virus. De ce fait le prix du fioul domestique devrait rester aussi bas.

Néanmoins la demande de fioul devrait augmenter avec l’arrivée du froid et pourrait faire légèrement augmenter le prix. Profitez des prix exceptionnellement bas pour remplir votre cuve et passer l’hiver en toute sérénité !


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