Iran : un bond du prix du fioul temporaire ?
Le prix du fioul domestique s’est envolé en juin, suivant un marché du pétrole porté par l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran. Découvrez en plus sur les raisons de cette explosion des prix et la tendance pour les prochains jours.
Le fioul a bondi, suivant un marché du pétrole très agité
Depuis début juin, le Brent, référence du pétrole en Europe, est passé de 66 dollars le baril à 80 dollars, à la suite des frappes américaines contre des installations iraniennes.
Les marchés ont réagi, en raison des inquiétudes concernant une possible fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran, un point stratégique pour 20 % du trafic pétrolier mondial.
Le prix du fioul a suivi la tendance en augmentant fortement. Sur fioulreduc, le fioul domestique grimpait à 1033 €/1000 L le 9 juin. Deux semaines plus tard, il culminait à 1188 €/1000 L, soit +155 €.
L’impact des événements géopolitiques
Frappes américaines sur l’Iran et réponse iranienne
Les États-Unis ont ciblé les installations nucléaires iraniennes le 21 juin.
La flambée du Brent à 80 dollars a été immédiate et les investisseurs ont redouté une escalade majeure. Plusieurs banques comme Goldman Sachs et JPMorgan ont évoqué des scénarios à 110–130 dollars, en cas de fermeture prolongée du détroit ou d’extension du conflit. Ainsi le pétrole s’est envolé, en raison des craintes concernant un possible blocage par l’Iran du détroit d’Ormuz.
A savoir : Le détroit d’Ormuz a une faible largeur, de 50 kilomètres environ, et sa profondeur n’excède pas 60 mètres. Plus de 20 millions de barils de brut, soit près de 20 % du trafic pétrolier mondial, passe par ce détroit. Une fermeture provoquerait donc des fortes perturbations sur l’offre mondiale de pétrole.
En réponse, l’Iran a riposté par une attaque contre la base américaine la plus importante du Moyen-Orient, située au Qatar, tout en évitant de fermer le détroit d’Ormuz et en évitant les pertes humaines. Le marché s’est alors calmé, face à cette riposte plus modérée qu’attendue.
Cessez‑le‑feu Iran‑Israël
Un cessez‑le‑feu a été conclu entre l’Iran et Israël le 23 juin et les tensions entre les États-Unis et l’Iran se sont apaisées. Le Brent a alors immédiatement chuté, sous les 70 dollars le baril.
De plus, Donald Trump a déclaré mardi 24 juin que la Chine pouvait continuer à acheter du pétrole iranien, ce qui a rassuré les marchés concernant l’approvisionnement en pétrole brut depuis le Moyen-Orient.
Cependant, cette décrue du prix du pétrole ne s’est pas encore répercutée sur le fioul. En effet, les délais sont fréquents. Le fioul dépend également des délais logistiques, des contrats fournisseurs et des marges distributeurs. Ainsi, même en cas de baisse du pétrole, les prix du fioul peuvent rester élevés plusieurs jours, voire semaines.
Vers une baisse du prix du fioul ?
Le pétrole continue de baisser et le marché de s’apaiser. En effet, le 24 juin, le Brent s’affichait à près de 68 dollars. Les attaquants iraniens ont ciblé une base militaire, mais pas les infrastructures pétrolières, rassurant les marchés. Au-delà des tensions géopolitiques, la surabondance de l’offre par rapport à la demande et les inquiétudes économiques pèsent toujours sur le marché.
Si le Brent reste durablement sous 70 dollars, le fioul devrait commencer à refléter progressivement cette baisse. En raison des logistiques des distributeurs, la baisse du prix du fioul peut être un peu plus longue.
Néanmoins, l’évolution du prix reste difficile à évaluer. Si le maintien du calme géopolitique, la stabilisation de l’offre par l’OPEP+, ou encore la faible demande, demeurent, les prix devraient baisser.
Enfin, le changement de saison peut aider : la demande fioul diminue en été. C’est donc le moment favorable pour les prix.
Notre conseil : consultez régulièrement l’évolution du prix du fioul pour acheter votre fioul moins cher.
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