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Réunion des pays exportateurs de pétrole : décisions et conséquence sur le cours du pétrole

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Actualité pétrole

Les membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et leurs partenaires, réunis sous le nom OPEP+, ont décidé de continuer à baisser leurs quotas en juillet, autant que depuis début mai. Découvrez en détail ce qui a été décidé.

Une baisse de 9,7 millions de barils par jour en juillet ?

Dans le but de soutenir le cours du pétrole face à l’effondrement de la demande due à la propagation du coronavirus Covid-19, l’OPEP et ses partenaires dont la Russie ont décidé samedi 6 juin, par visioconférence, de prolonger d’un mois la baisse des quotas de production mise en place en mai et juin. En effet l’OPEP+ devait réduire de 9,7 millions de barils par jour (mbj) ses quotas en mai et juin, puis de 7,7 millions de barils par jour de juillet à décembre, et enfin de 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.

Cependant même si ce n’est pas indiqué dans le communiqué la diminution devrait être de 9,6 millions de barils par jour, soit 100 000 de moins que prévu.

Le Mexique ne participera pas à l’effort supplémentaire

L’information des 9,6 millions de barils par jour pour juillet s’explique par l’absence d’effort de la part du Mexique. En effet, alors que l’OPEP avait déclaré que la décision prise sur les quotas de production était unanime, le Mexique a émis son refus de baisser davantage sa production un mois supplémentaire.

Le pays dénonce notamment le non respect des quotas contrairement au Mexique qui a bien respecté les 100 000 barils par jour de moins qui étaient fixés. En effet, la production de pétrole de l’OPEP+ aurait diminué de 8,6 millions de barils par jour, au lieu des 9,7 prévus, soit 11% de moins que le volume qui avait été décidé. De plus, le président mexicain avait précisé qu’il était compliqué pour le pays de faire plus d’efforts, leur situation étant compliquée car le pays extrait deux fois moins de pétrole qu’en 2004, alors que l’or noir représente 20% de ses revenus à l’exportation.

La ministre mexicaine de l’énergie Rocio Nahle a précisé à la presse :  « Il y a d’autres pays qui ont prolongé en juillet la réduction. Nous leur avons dit que non, que nous maintenons l’accord signé en avril« .

Vers une augmentation de la production de l’Arabie Saoudite

Malgré la prolongation de la baisse de production au même niveau qu’en mai et juin, pour juillet, l’Arabie Saoudite a fait savoir que le pays augmenterait sa production en juillet, pour atteindre son quota fixé par l’OPEP. Le pays met fin aux réductions volontaires supplémentaires face aux signes de reprise de la demande mondiale.

Le ministre saoudien a précisé que « une bonne partie de l’augmentation de la production de juillet ira à la consommation intérieure ».

 

Alors que le Brent (référence du pétrole en Europe) était monté jusqu’à 43 dollars le baril lundi 8 juin, le cours est ensuite retombé dans la journée, pour évoluer autour de 41 dollars. Dans un contexte d’attente d’une demande de pétrole plus prononcée et de reprise de l’économie mondiale, il est complexe d’établir une tendance. Le prix devrait logiquement augmenter au cours du second semestre. Si vous n’avez pas encore profité du prix du fioul et du GNR exceptionnellement bas en ce moment, il n’est pas trop tard !


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