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Fioulomètre : évolution du prix du fioul semaine 14 au 20 mars 2022

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Evolution du prix du fioul
évolution du prix du fioul analyse semaine du 14 mars 2022

Fioulometre tendance prix du fioul semaine du 14 mars 2022 – Cliquez pour agrandir

Le prix du fioul poursuit sa forte hausse, porté par les tensions sur l’offre de pétrole. Découvrez notre analyse hebdomadaire pour comprendre les facteurs d’évolution du prix et la tendance pour les prochains jours.

1. Le prix du fioul à ce jour

La moyenne nationale du prix du fioul est de 1949€ les 1 000 litres (1,949€/L) ce lundi 14 mars, soit 312 euros de plus que lundi dernier.

Quelques valeurs de l’évolution du prix du fioul :

DATE PRIX DU FIOUL POUR 1000L EVOLUTION
Aujourd’hui 1949 X
Semaine dernière 1637€ +312€
Mois dernier 1130€ +819€
Il y a un an 834€ +1115€

Graphique du prix du fioul :

Graphique d'évolution du prix du fioul le lundi 14 mars 2022

Graphique évolution du prix du fioul lundi 14 mars 2022 – Cliquez pour zoomer

2. Analyse de l’évolution du prix du fioul

Le baril de Brent a commencé la semaine du 7 mars à 122 dollars le 7 mars, a grimpé jusqu’à 132 dollars le 8 mars, puis est retombé à 110 dollars ce début de semaine.

Les Etats-Unis suspendent leurs importations de produits énergétiques russes

Les Etats-Unis ont annoncé mardi suspendre les importations de pétrole et d’autres produits énergétiques russes. Pour rappel les États-Unis, premier producteur mondial, sont des exportateurs nets d’énergie, produisant plus de pétrole et de gaz qu’ils n’en consomment. Le pétrole russe ne représente que 8% des importations américaines et 4% de la consommation de produits pétroliers. Par ailleurs ils n’importent pas de gaz russe. Les Etats-Unis sont donc moins dépendant des énergies russes que l’Europe.

La Grande-Bretagne affiche sa volonté de ne plus dépendre des produits pétroliers russes d’ici la fin de l’année

La Grande-Bretagne a annoncé réduire progressivement ses importations de pétrole et de produits pétroliers russes afin de les réduire à néant d’ici la fin de l’année. Le gaz naturel russe ne représente que 4% de l’approvisionnement du pays. Du côté des entreprises, le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes graduellement. De son côté BP avait annoncé dès fin février son désengagement du géant russe Rosneft dont il détenait 19,75% mais n’évoque pas pour l’instant un retrait total des hydrocarbures russes.

L’Union européenne réfléchit à être moins dépendant des énergies russes

Si de nouvelles sanctions ont été prises par l’Union européenne contre la Russie, l’Europe s’est pour l’instant refusée à décréter un embargo sur les importations russes. En effet l’Europe dépend à 40% du gaz naturel russe et 30% pour le pétrole. Certains pays sont très dépendants du gaz et du pétrole de Russie comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Bulgarie. Deuxième exportateur mondial, la Russie n’est pas un producteur dont les extractions peuvent être aisément compensées par d’autres. Les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas tous d’accord entre eux sur la rapidité à laquelle ils peuvent se passer totalement des hydrocarbures russes.

Même si les exportations de pétrole russe ne sont pas sanctionnées pour l’instant, celles-ci ne trouvent déjà quasiment plus preneur, ce qui perturbe l’offre de pétrole. En effet les sociétés craignent des sanctions ou d’entacher leur image s’ils acceptent les exportations russes. La menace de sanctions a déjà fait disparaître du marché mondial la quasi-totalité du pétrole russe, soit 7% de l’offre mondiale.

Des solutions pour augmenter l’offre de pétrole ?

Le 1er mars les membres de l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) se sont entendus pour libérer 60 millions de barils de réserves de pétrole pour faire face à la hausse des prix des énergies. Les pays du G7 ont aussi appelé jeudi les pays producteurs de gaz et de pétrole à augmenter leurs livraisons.

Les Emirats arabes unis, pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont affirmé être en faveur d’une augmentation de la production. Mais jeudi les Emirats ont finalement affirmé le respect des engagements pris dans le cadre de l’alliance OPEP+ (OPEP et ses alliés dont la Russie). Les analystes espèrent une hausse plus importante de leur offre lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ qui aura lieu le 31 mars. Si certains pays ne peuvent pas augmenter plus leur offre, le marché se tourne vers l’Arabie Saoudite.

Des avancées sur les négociations entre l’Ukraine et la Russie ?

Les cours du pétrole ont reculé jeudi, le président russe Vladimir Poutine ayant assuré que la Russie maintenait toutes ses livraisons d’hydrocarbures, malgré les sanctions occidentales. Il a aussi déclaré vendredi des avancées positives dans les pourparlers avec l’Ukraine. Une nouvelle session de pourparlers entre responsables russes et ukrainiens se tient ce lundi matin.

La Russie ralentit les négociations sur le nucléaire iranien

Du côté du nucléaire iranien, les négociations qui semblaient sur le point d’aboutir sont désormais à l’arrêt, suite à la demande par Moscou de garanties supplémentaires. La Russie tente en effet de ralentir les négociations sur le nucléaire iranien, en réaction aux sanctions occidentales contre le pays suite à leur invasion en Ukraine

Augmentation des cas de Covid-19 en Chine, plusieurs villes se reconfinent

Plusieurs villes de Chine ont été placées en confinement en raison d’une hausse des cas de Covid-19, notamment près de Hong Kong. Cette situation a contribué à faire baisser le prix du pétrole ce début de semaine. En effet la demande pourrait être affectée par la baisse de la croissance économique chinoise.

3. Météo de la semaine

Après un épisode venteux au sud ce lundi, les températures seront en hausse cette semaine sur l’ensemble du territoire, généralement au-dessus des normales de saison. Le temps sera aussi ensoleillé. Les températures baisseront cependant à partir de jeudi.

Résumé : Le prix du fioul continue à fortement augmenter en raison des tensions sur l’offre de pétrole, plusieurs pays tentant d’être moins dépendants des énergies russes, ou encore de la mise en pause des négociations sur le nucléaire iranien suite aux désaccords avec la Russie. La hausse du prix ralentit cependant ces derniers jours avec l’espoir d’un accord entre l’Ukraine et la Russie pour obtenir un cessez-le-feu et suite à l’augmentation des cas de Covid-19 en Chine.

 

A la semaine prochaine pour un nouveau point sur le prix et l’actualité du fioul !


Sources et détails :

-Sauf indication contraire, les prix du fioul sont indiqués pour du fioul ordinaire, en moyenne nationale sur fioulreduc.com.
-La tendance des prix du fioul est donnée à titre indicatif par FioulReduc en fonction de l’analyse des marchés du pétrole, ainsi que des prévisions sur la demande.  

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