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Baromètre mensuel évolution du prix du fioul mai 2024

Publié le par Emmeline Guiragossian dans Baromètre mensuel des prix du fioul
évolution du prix du fioul mensuel mai 2024

Le prix du fioul a baissé en mai 2024. Découvrez notre analyse mensuelle : prix, facteurs d’évolution, bilan du marché et du secteur.

Focus sur le prix du fioul au mois de mai 2024

La moyenne mensuelle du prix du fioul domestique au mois de mai sur fioulreduc s’établit à 1 190€ (1,190/L) pour 1000 litres, soit 37 euros de moins qu’en avril.

Evolution hebdomadaire de la moyenne nationale du prix du fioul au mois de mai sur fioulreduc :

DATEPRIX POUR 1000LEvolution par rapport à la semaine précédente
06/05/20241202€-5€
13/05/20241196€-6€
20/05/20241180€-16€
27/05/2024
1175€-5€

prix indicatif pour 1 000 litres de fioul ordinaire

  • Date où le prix du fioul a été le plus élevé en mai : 01/05/2024 et 02/05/2024 = 1209€
  • Date où le prix du fioul a été le plus bas en mai : 31/05/2024 = 1171€

Moyenne mensuelle du prix du fioul par région en mai 2024 sur fioulreduc :

régionsMoyenne mensuelle mai 2024 (prix pour 1000L)Evolution par rapport au mois dernier
Auvergne-Rhône Alpes1189€-35€
Bourgogne-Franche-Comté1164€-44€
Bretagne1183€-36€
Centre-Val de Loire
1194€-36€
Grand Est
1199€-36€
Hauts-de-France
1188€-34€
Ile-de-France
1157€-49€
Normandie
1201€-25€
Nouvelle-Aquitaine
1203€-36€
Occitanie
1199€-44€
Pays de la Loire
1184€-34€
Provence-Alpes Côtes d’Azur
1184€-43€
 
Prix du fioul par régions de France en mai 2024

La Nouvelle-Aquitaine est la région où le tarif du fioul a été le plus cher en mai (1203€). De son côté, la région Ile-de-France a profité du prix le moins cher (1157€).

Analyse mensuelle de l’évolution du prix du fioul au mois de mai 2024

Légère baisse du prix du fioul pendant la première moitié du mois, influencé par un cours du pétrole hésitant

D’un côté le prix de l’or noir a été influencé par plusieurs facteurs haussiers, notamment liés aux tensions géopolitiques. En effet, alors que des discussions étaient en cours concernant une possible trêve à Gaza, Israël a refusé les propositions de trêve et a demandé aux civils palestiniens d’évacuer la ville de Rafah dans le sud de Gaza, avant de l’attaquer. Le conflit s’est également poursuivi entre l’Ukraine et la Russie, avec de nouvelles frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes. De plus, les stocks de brut aux Etats-Unis ont diminué lors de la semaine achevée le 10 mai, ce qui a influencé les prix à la hausse. Cette baisse des stocks était due notamment à l’accélération de l’activité des raffineries américaines, qui ont atteint le rythme le plus élevé depuis quatre mois. Des perturbations d’offre au Canada en raison de feux de forêt ont également été facteur de hausse.

Des facteurs baissiers ont néanmoins empêché les cours d’augmenter. Tout d’abord, le marché du pétrole a été plombé par les craintes d’un affaiblissement de la demande mondiale, y compris la demande américaine. Du côté de l’OPEP+, le marché doute de son unité, en raison du non respect des quotas décidés. En effet, malgré les efforts de diminution de production de pétrole, certains pays ont pompé davantage de barils que prévu. Enfin, le marché a pris en compte la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a révisé à la baisse son estimation de croissance de la demande en 2024.

Une baisse du prix du fioul plus marquée pour la deuxième moitié de mai, suivant un pétrole plombé par plusieurs facteurs

Les prix du pétrole ont dans l’ensemble baissé lors de la deuxième quinzaine de mai malgré la poursuite des vives tensions géopolitiques au Moyen-Orient ainsi qu’entre l’Ukraine et la Russie. En effet, du côté du Moyen-Orient, aucune perturbation des livraisons de pétrole n’a encore eu lieu. Les tensions mondiales ont été plus fortes notamment suite au décès du président Iranien Ebrahim Raïssi dans un crash d’hélicoptère. Cependant, cela n’a pas eu d’impacts sur l’approvisionnement de pétrole.

De plus, les signes d’un affaiblissement de la demande, en particulier en Asie, ont également influencé les prix à la baisse. En effet, le rythme d’activité des raffineries chinoises a ralenti. Du côté des Etats-Unis, les stocks de pétrole et d’essence ont fortement augmenté, ce qui a été aussi facteur de diminution des cours, malgré le sursaut de la demande d’essence. Pour tenter de faire baisser les prix de l’essence avant la saison des déplacements de l’été, l’administration américaine a pris l’initiative de vendre un million de barils d’essence issus de ses réserves conservées dans le nord-est.

Enfin le marché a pris en compte des taux d’intérêt qui pourraient rester élevés plus longtemps que prévu aux États-Unis après un rebond de l’inflation début 2024. En effet, un environnement de taux élevés a tendance à freiner la croissance économique, et donc la demande de brut. Cela pourrait également soutenir le dollar, rendant l’achat de pétrole, libellé en dollar, moins intéressant pour les pays munis d’une autre devise.

Demande et activité du secteur fioul en mai 2024

En mai, 76% des personnes qui ont décidé d’acheter du fioul sur fioulreduc ont choisi la livraison sous 5 jours, soit 9% de plus qu’en avril. Les délais de livraison en 3 jours représentent 12% des commandes, soit 5% de moins que le mois précédent, et les livraisons de fioul en 24h sont de 12%, soit 4% de moins. Cette forte augmentation des livraisons standard correspond à la fin de période de chauffe et au besoin non urgent.

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Sources :
-Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC)
-Analyses FioulReduc à valeur indicative


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